Problèmes d’éducation des femmes au Népal

Publié le 13 octobre 2008


"La discrimination de genre exits non seulement dans la préférence d’un enfant mâle mais aussi dans les rôles attribués dans la société. Les rôles de femmes sont associés aux taches domestiques et aux services rendus à la gente masculine, alors que le rôle des hommes est connecté avec le monde extérieur en termes d’accès aux ressources.’’

Le Népal avec une population féminine de 11 587 502 femmes contre 11 563 921 hommes est une société à prédominance patriarcale. Il s’est avéré dans une étude que 90% des parents souhaitent avoir deux fils et une fille. Une étude réalisée en 94 a montré que 96% des parents préféreraient un fils s’ils étaient contraints à n’avoir qu’un enfant. Il est évident que l’attention des parents au Népal penche en faveur des garçons au détriment des filles.

La discrimination de genre existe pas seulement dans la préférence de l’enfant male mais aussi dans l’attribution des rôles aux uns et aux autres dans la société. Les rôles des femmes sont associés aux taches domestiques et aux services rendus à la gente masculine au sein de la famille, tandis que le rôle des garçons est connecté avec le monde extérieur en termes d’accès aux ressources. Ce système est largement responsable des violences et des injustices perpétrées contre les femmes dans la société au travers des phénomènes tels que le mariage des enfants, le viol, les femmes battues, le harcèlement sexuel et même le trafic des filles.

Le facteur risque pour les filles de ne pas être scolarisées est 2,6 fois supérieur à celui des garçons. Il est aussi révélé, selon les données de 1995, que 89% des filles enrôlées dans l’éducation quittent l’école dans les premières années de scolarité et que 20% des filles redoublent.
Cependant, des études récentes indiquent que lorsque les filles sont scolarisées, elles passent plus de temps à l’école que les garçons. Les filles ne s’inquiètent pas du fait de redoubler la même classe en cas d’échec, alors que les garçons en pareil cas préfèrent arrêter leurs études.
C’est une très triste statistique que de constater que dans 40% des mariages les mariées sont âgées de moins de 14 ans. Le mariage des enfants au Népal est chose fréquente, avec un taux de 7 % des mariages en dessous l’age de 10 ans.

Ces faits trouvent leurs origines dans les très larges disparités dans l’éducation au Népal :

Disparité régionale : le Népal est divisé en cinq régions administratives. Parmi celles ci, le Western Népal et la région centrale sont bien avancées en termes de situation scolaire, le far West et mid West connaissent une fréquentation d’ école basse spécifiquement chez les filles.

Urbain / Rural : les communautés urbaines ont reconnu l’importance de l’éducation pour les filles et envoient celles- ci à l’école. Les facilités en termes d’éducation sont réputées assez bonnes dans les zones urbaines comparées au milieu rural.

Privé / Public : la majorité des parents en milieu semi-urbain et urbain envoient leurs fils dans des écoles privées ou les élèves obtiendront un meilleur niveau que dans les écoles publiques, malgré des frais de scolarité plus élevés. Une étude dans les écoles publiques et privées de la vallée de Katmandou, montre que 44% des élèves en école privée sont des filles contre 48% en écoles publiques ( Tuladhar 2000).

Groupes ethniques : le Népal un pays multiethnique et aux langues multiples. Quelques groupes ethniques sont plus impliqués dans l’éducation que d’autres. Un reportage montre que les groupes ethniques Marwadi, Kayastha et Thakali ont le plus fort pourcentage de femmes alphabètes (51,4 à 84,15%) alors que les groupes comme Mushahar, Chamar et Khatawe ont les taux les plus faibles (2,4 5 à 3,7%). La discrimination de caste est toujours d’actualité dans les écoles.

Disparité géographique : géographiquement, le Népal est divisé en trois zones : montagnes, collines et Terai ( plaine du sud). En termes d’éducation, le Terai est le moins avancé malgré des difficultés plus évidentes à pourvoir des accès à l’éducation en région montagneuse. Katmandou présente une moindre disparité.

Disparité de genre : le Népal est une société patriarcale dans laquelle les filles sont considérées comme des invités temporaires dans leur propre maison. Il est dit que ’’investir pour une fille c’est juste comme nourrir les plantes des voisins’’. Des attitudes aussi profondément enracinées rendent le contexte très difficile pour les filles. Eduquer une fille signifie également rechercher un mari éduqué, par conséquent une dot plus élevée.
Bien que nos plans nationaux aient intégré l’éducation des filles comme une priorité, les progrès sont très lents. Il existe toujours un large vide entre les affichages politiques et les autres supports (à l’éducation). Un autre facteur expliquant ces progrès lents est le contexte de pauvreté qui ne doit pas se mesurer seulement en termes financiers mais aussi en termes d’attitude des parents vis de l’éducation de leurs filles. Donc, en invoquant le problème d’éducation des filles, nous devons garder en mémoire le large contexte financier, social et culturel de la nation.

Traduit de l’anglais par le coordinateur HUBLO Népal.