Publié le 6 décembre 2015
C’est en visitant Chimding pour évaluer notre aide (EPICEA et Lumières du Népal) que nous sommes tombés par hasard sur un atelier de tissage. Sukman, notre coordinateur et originaire de Chimding, ne savait pas que plusieurs femmes du village avaient lancé ce projet qui n’avait que quinze jours d’existence (lors de notre visite).
Nous sommes restés un bon moment dans cette pièce assez sombre avec les six personnes (dont deux formatrices) auxquelles nous avons demandé plus de précisions.
En fait, ce groupe de femmes a demandé la présence de deux formatrices pendant trois mois pour lancer cette activité. Les formatrices fournissent les métiers à tisser et le fil pour apprendre aux villageoises comment confectionner des écharpes, des housses, ...
Un chose typique du Népal est que l’on demande un service, une formation sans demander combien cela va coûter. Nous apprenons ainsi qu’une formatrice coûte 110 euros par mois (formation, prêt matériel, ...), qu’un métier à tisser 20 euros et que chaque bobine de fil environ 35 centimes d’euros (40 roupies).
L’idée est d’apprendre le métier, de vendre les produits et de rembourser après les sommes pour la formation, le matériel. Pour exemple, il a fallu trois jours à une débutant pour faire une petite écharpe qui utilise 200 roupies de fils (5 bobines).
Nous étions dans la village avec quatre autres personnes d’une association girondine, Lumières du Népal, et de Marie-Odile Dalle, membre EPICEA et dentiste qui faisait des soins aux gens du village. Nous étions également tous ensemble dans l’atelier et avons décidé d’aide ces femmes pour ce projet qui nous semblait fort intéressant car il n’y a pas d’activité au village.
Le projet de ces jeunes femmes est de diffuser la formation à d’autres et de former un groupe de dix, douze personnes.
Avec ce financement, elles vont pouvoir vivre directement de leur fabrication sans avoir à rembourser la formation et à acheter les métiers à tisser et les bobines de fil.
Nous avons ramené en France les trois premières écharpes produites : l’idée est de les vendre sur les marchés. Si ce type de produit plait, nous envisageons d’en commander auprès de ce groupe de femmes et nous serions heureux, par ce biais, de créer une activité à Chimding.