Publié le 1er juin 2013
Très prochainement, 4 membres de notre association se rendront au Ladakh. Aux trois réguliers se joindra une nouvelle voyageuse qui se réjouit de découvrir la culture locale et constater, avec nous, l’avancée des projets développés par EPICEA en collaboration avec nos amis correspondants locaux.
Michèle, une marraine qui fréquente et aime le Ladakh depuis longtemps fera découvrir la culture à ses deux petits enfants impatients et curieux. La petite famille nous rejoindra à Sharnos un peu plus tard.
L’année dernière, la date choisie pour notre séjour à Shara était le mois de septembre.
A ce moment de l’automne, la lumière dorée est splendide, encore magnifiée par le chatoiement vert/blond/ roux des feuilles jaunissantes des saules et des peupliers.
C’est le moment où les villageois s’activent au traitement de la récolte.
Les épis d’orges transportés en volumineuses brassées depuis les champs ont été stockés en grandes bottes blondes qui sèchent au soleil, debout, en attendant le battage.
Quand les gerbes sont sèches, hommes et bêtes sont alors mobilisés plusieurs jours pour effectuer ce travail harassant et monotone selon la méthode traditionnelle encore largement pratiquée dans la vallée.
Mais, pour les familles qui peuvent s’offrir ce service, le travail est grandement facilité par l’utilisation de la batteuse thermique amenée au village pour l’occasion. C’est un progrès appréciable qui permet une grande rapidité d’exécution en même temps qu’une économie des forces physiques des villageois.
Les voisins, les amis, tous se rassemblent pour effectuer ce travail dans une ambiance besogneuse mais cordiale et il est impératif d’être rapide et efficace pour limiter le coût du temps de la location de la machine. Jusque très tard dans la soirée, il n’est pas rare d’entendre les rires et les voix rythmées du chant des travailleurs associés au ronronnement de la machine.
Chaque famille attend son tour et le travail est effectué en commun. L’entraide et la solidarité relèvent d’ une tradition fortement enracinée dans cette société d’agriculteurs, où la production des grains d’orge est essentielle et permet d’assurer l’aliment de base pour toute une année.
En ce début d’été, les parcelles d’orge resplendissent d’un vert éclatant et le paysage est une mosaïque de formes arrondies ponctuées ici et là par l’or des champs de moutarde.
Les villageoises, assises dans les alignements des rangées de culture d’orge sont occupées inlassablement à débarrasser les plantations des grains noirs toxiques et indésirables. Les rangées de petits pois sont aussi délestées des herbes parasites et feront le régal des petites vaches qui musardent autour de ces zones interdites.
Les dzos, quant à eux, flânent paisiblement en quête d’herbe rare dans les champs communaux destinés au pâturage. Il arrive quelquefois que 2 mâles belliqueux du village s’affrontent à grand coups de cornes ou bien de croiser un animal réputé pour son agressivité naturelle… Alors, il est préférable de débarrasser le terrain sur le champ…
Cette année encore, nous serons logés à Sharnos chez des familles amies. Bien entendu, nous rencontrerons les enfants parrainés et leur familles, les enseignants des écoles et ne manquerons pas de faire des photos et, si possible d’emmener du courrier pour les correspondants français.
Sans doute pourrons-nous voir à cette époque printanière les arbres fruitiers en fleurs, ceux de l’année dernière et ceux qui ont été plantés récemment pour finaliser le projet de verger sur le terrain communal clôturé. Ces fruits (pommes et abricots) sont destinés aux villageois et, quand les arbres seront plus matures, chaque famille pourra en disposer sur son propre terrain et pour sa consommation personnelle.
Le camp de santé organisé l’année dernière a eu beaucoup de succès parmi les habitants de la vallée.
Le budget prévu à l’origine n’a pas été complètement employé du fait de l’intervention bénévole de 5 praticiens (ophtalmo, généraliste, pédiatre, dentiste + assistante et gynécologue et de la gestion rigoureuse de nos correspondants. Ainsi, nous pourrons renouveler l’expérience cette année dans les mêmes conditions.
Deux nouveaux projets ont obtenu l’accord de l’assemblée Générale de mars 2013 :
Un gros réservoir indien serait installé sur le toit, bénéficiant de l’effet des rayons solaires sur son revêtement noir. Il est aussi envisagé l’achat d’un panneau solaire mais cette option est soumise à la participation financière éventuelle de l’institution politique locale….