Publié le 16 décembre 2012


Nous nous rendons de bonne heure à l’aéroport car notre vol pour Delhi est prévu pour 7 heures 30. Nous sacrifions aux incontournables contrôles des passeports, bagages, fouilles au corps effectués par le personnel civil et militaire de cet altiport de la ville de Leh (3600 m).

L’avion, un boeing 737-700, survole la chaine du Ladakh et offre à nos yeux émerveillés un paysage au relief très escarpé. Vu d’en haut, l’Indus déroule paresseusement son long ruban opale et fait oublier l’impétuosité de ses eaux. Nous pouvons facilement discerner dans cette immensité minérale montagneuse, le traçage des chemins et les petites oasis où les hommes sont installés depuis toujours.

Les sommets de la chaîne du Zanskar sont très enneigés et les langues glacières immenses se répandent langoureusement en blancs rayons au pied des reliefs sublimés par la lumière matinale. Au loin, le Nun et le Kun (culminants du Zanskar), le lac Tsomoriri et, encore plus loin la chaîne de l’Everest.

Nous avons la chance d’avoir un ciel limpide ponctué de cumulus de beau temps.

Une heure vingt plus tard, l’approche sur l’aéroport Indira Gandhi se fait dans une mélasse nébuleuse qui laisse augurer un degré d’hygrométrie très important et une haute température.

Nous trouvons, après un long moment d’attente le jeune et timide chauffeur envoyé par le gestionnaire du guest-house japonais de Shanti Stupa. Nous devons y loger pendant 2 jours en attendant le vol de retour sur Paris.

Il règne dans cette grande mégapole de Delhi une agitation indescriptible, un bouillonnement insensé, une circulation automobile folle qui contrastent avec le calme paisible de la ville de Leh où pourtant, les chauffeurs jouent souvent du klaxon.

Nous tentons d’échapper à ce tumulte pollué et cette chaleur accablante en trainassant dans nos chambres climatisées.

Toutefois, un petite balade de 3/4 d’heure en tuktuk bravant le tohu bohu de la ville nous emmène jusqu’à l’entrée monumentale du Fort Rouge, forteresse moghole érigée au XVII siècle et constituée de grès rouge qui lui donne son nom.

En famille, les belles indiennes en sari déambulent le long des jardins d’agrément, contournent la petite mosquée, admiratives devant le palais de marbre blanc aux inclusions de pierres semi-précieuses, à l’architecture délicate qui rappelle celle du Taj Mahal.

C’est un lieu de paix très apprécié où l’on peut se reposer à l’ombre des arbres séculaires et s’amuser de l’excitation joyeuse des petits écureuils qui folâtrent autour de nous.

Dans la soirée, les sacs bouclés sur les souvenirs , la tête remplie d’images et de reconnaissance, il est temps d’aller à l’aéroport international pour un vol vers Paris.