Publié le 16 décembre 2012
A Sharnos, l’accueil se fait dans la maison familiale de Lotus. Ses parents, Ané Tsering et Atcho Chottar nous accueillent avec chaleur et émotion et nous ne cherchons pas à cacher notre joie de les retrouver.
Surprise ! Padma la femme de Dorjey est présente avec sa jeune fille de 2 ans, Puntsok au caractère bien trempé, déjà. Elles résident habituellement à Leh auprès de son époux et papa Dorjey et son deuxième fils Norbu. Le fils ainé Odan est scolarisé en internat dans un collège de Leh.
Sonam, la femme de Lotus réside pour la période de l’année scolaire dans la maison familiale avec ses deux enfants, Jigmet et Stanzin. Elle rejoindra son époux pour la période des vacances. De niveau universitaire, elle enseigne à la High School de Shara. Jigmet est scolarisée au sein de l’école maternelle privée gérée par SEWA, l’association locale qui oeuvre au développement de la région en collaboration avec des associations occidentales. Stanzin, 1 an, est confié à la garde de sa grand mère. C’est un petit bonhomme souriant et intrépide.
Accompagnés tour à tour de Dorjey, Thardos, Tukchey ou Tamchos nous visitons les écoles et rencontrons les différentes équipes pédagogiques.
C’est ainsi que la "head master" de Primary School de Sharnos nous fait part de son souhait de confier à chaque écolier une gourde utilisable pendant la durée scolaire, demande qui peut être satisfaite grâce à un petit budget en réserve. Des posters éducatifs permettraient aussi de décorer utilement les salles de classe.
La Primary school a également une petite section maternelle qui accueille cinq tout petits à partir de 2 ans. Des jeux éducatifs et des posters ainsi que des coloriages feront le bonheur de ces enfants et de leur enseignante Kunzee.
Nous nous rendons à la Nursery School de Shara, la maternelle privée gérée par SEWA (association locale). Une trentaine d’enfants entre 3 et 5 ans y sont accueillis et tous sont ravis de visionner sur le téléviseur scolaire le dessin animé de Charlotte aux fraises en langue anglaise que nous avons apporté.
Christian, très soucieux de recueillir des infos sur l’état civil ainsi que les résultats scolaires des enfants, des informations précieuses à transmettre aux marraines et parrains français, se rend à plusieurs reprises à la High school de Shara. Une doléance lui est transmise par le "Head master" et qui pourrait bien faire l’objet d’un futur projet : l’initiation à l’informatique par l’achat d’un ou deux ordinateurs. Cette proposition sera soumise au prochain bureau mi-novembre et au vote lors de la prochaine Assemblée Générale.
Les familles sont occupées au traitement de leur récolte mais les échanges sont très sympathiques et chaleureux. Tous apprécient la participation de Christian, Brigitte, Eland (jeune canadien qui séjourne une semaine dans la vallée) à ce travail harassant qui rassemble les membres de la famille, les amis et les voisins dans un même élan de solidarité besogneuse. L’ambiance est joyeuse.
L’année dernière, en présence des villageois de Sharnos, le premier pommier a été planté symboliquement sur le terrain communal destiné à recevoir la série d’arbres fruitiers dévolus à la consommation locale. Au Ladakh, la bonne saison de plantation est le mois de mai.
Nous avons très envie de voir les nouveaux petits arbres et constatons avec plaisir que deux des jeunes pommiers ont déjà donné des fruits. Seulement la moitié du terrain protégé par une clôture grillagée est occupé par 30 pommiers et 8 abricotiers. Le projet finalisé prévoit un verger complété d’autant d’arbres fruitiers, voire plus si aide de l’état.
Selon l’idée de Dorjey, cette plantation servirait de nursery et les arbres matures seront confiés, plus tard, aux bons soins de chaque famille sur leur propre terrain et pour leur propre usage. La gestion est collective pour les arbres situés sur le terrain communal et devient individuelle dès qu’un arbre est replanté chez les particuliers.
A l’école ou dans les familles nous rencontrons tous les enfants parrainés et tous sont heureux de poser pour des photos destinés à leurs correspondants. Chaque enfant reçoit papier à lettre, enveloppe timbrée à l’adresse de leur marraine ou parrain afin de commencer une correspondance et ainsi débuter une relation future d’estime et de confiance mutuelles.
Quatre nouveaux écoliers nécessitant de l’aide sont choisis sur les conseils avisés des membres de la famille de Dorjey pour répondre à l’attente des quatre nouveaux candidats au parrainage. Un cinquième est pressenti et trouvera bien vite une marraine en la personne de notre présidente.
Les visites dans les familles amies sont nombreuses et il nous est difficile de refuser une invitation à prendre le thé ou à diner. Ce sont toujours des moments d’échange et de partage précieux, même si nous sommes handicapés par la méconnaissance de la langue locale. Heureusement, un jeune ami nous accompagne souvent et assure la traduction du ladakhi à l’anglais nécessaire à une bonne compréhension souvent appuyée par la complicité d’un regard, d’un geste.