Publié le 16 décembre 2012
Dorjey accompagné de Dadul nous rend visite au guest house. Ensemble, nous faisons le point sur les actions qui ont été faites, celles en cours et les projets à venir.
Un compte courant bancaire a été ouvert au siège de la banque gouvernementale locale afin de recevoir les transferts d’argent destinés à la mise en oeuvre des projets initiés par les associations françaises, conformément à la loi. Dorjey et Dadul en sont les gestionnaires conjointement responsables.
Concernant l’aide apportée aux enfants par les membres de notre association, Dorjey propose d’ouvrir un compte bancaire pour chacun d’eux afin d’y placer éventuellement les sommes d’argent inutilisées après achats de fournitures (uniforme, vêtements, chaussures, etc…) pour les petits et une auto-gestion individuelle pour les étudiants.
Dorjey fournit un état financier détaillé pour l’ensemble des parrainages des enfants, des étudiants et du parrainage spécial du couple de vieux tibétains.
Toutes les factures correspondant aux dépenses liées aux parrainages, à l’achat des arbres fruitiers et de la clôture de la plantation sont présentées et remises à Christian pour transmettre à Pierre, le trésorier EPICEA.
Le camp de santé au bénéfice de la population de la vallée de Shara est en cours d’organisation. Des contacts ont été pris avec des praticiens spécialistes qui acceptent d’y participer.
Dans un premier temps, nous avons sollicité une subvention auprès du comité d’entreprise de la Caisse de Dépôts et Consignation de Bordeaux à laquelle nous avions soumis un projet détaillé et chiffré pour l’organisation d’un camp de santé, ophtalmologique essentiellement. Nos amis ont pensé pouvoir, avec l’intervention de praticiens ladakhis, élargir le champ d’exercice médical à d’autres consultations spécialisées, le point d’orgue restant la demande en ophtalmologie.
Christian et Brigitte ont retrouvé leur jeune protégée Tsomo avec laquelle ils ont construit des liens très forts et qui est scolarisée à Leh. Ainsi, nous passons du temps très agréable en sa compagnie car c’est une jeune fille souriante, positive, intelligente.
Thardos a acheté une voiture pour ses besoins professionnels et nous véhicule dans tous nos déplacements sur Leh… pour aller retrouver Tsomo à l’école, faire du shopping ensemble, etc.. Nous rencontrerons la jeune Palkit qui vit avec son père et son frère dans une dépendance de Shanti Stupa. Palkit, aidée par Marie Claire, est scolarisée à Leh et son papa est attaché au service du maître japonais qui est l’autorité spirituelle de ce lieu de paix qui domine la ville de Leh.
Le lendemain, munis de quelques provisions, nous nous rendons à Choglamsar, le quartier de réfugiés tibétains, à 5 km de Leh, pour rendre visite à nos vieux amis Tashi et Niyma. Hélas, nous ne trouvons personne dans la petite maison et une voisine nous apprend que Niyma a été transportée à l’hôpital la veille dans un état grave. Nous nous rendons à l’hôpital en compagnie de Thardos où notre amie repose, inconsciente, dans la grande salle commune. Le médecin du service nous dit que son état est très grave et le pronostic vital engagé. Elle décèdera quelques jours plus tard d’un AVC massif, hélas !! Tashi est désemparé.
Un deuil a aussi frappé la famille de la jeune Ringzin. Sa grand-mère est décédée une semaine auparavant. Zangmo, sa mère, en pleurs nous l’annonce alors que nous attendions sur le "polo ground" une démonstration de danses traditionnelles à l’occasion du Festival de Leh.
Ringzin est une jeune adolescente de 13 ans avec un très lourd handicap. Elle est originaire d’un petit village dans une région isolée et demeure actuellement dans la ville de Leh avec sa maman, sa grand mère aujourd’hui décédée et sa soeur ainée.
La famille a emménagé dans un deux pièces sur les hauteurs de Leh dont l’accès est excessivement difficile et dangereux. Ringzin ne pouvant se déplacer par ses propres moyens, la situation de cette maison est problématique pour elle, et surtout pour sa maman qui doit la transporter sur son dos sur un dénivelé important au terrain glissant…
Devant notre effarement face ces difficultés liées à l’isolement de fait et renseignements pris auprès de l’entourage, il semblerait que la famille ait acheté cette maison…
Anne Marie nous a confié un petit colis destiné à ses deux jeunes protégées. Chorol est prise en charge à Leh, dans le complexe scolaire créé à l’initiative du Dalaï Lama Jamyang School. C’est une gamine timide qui, même si elle souffre certainement d’être séparée de sa famille, a fait des progrès spectaculaires depuis deux ans qu’elle est scolarisée dans cet établissement. Elle est ravie de recevoir le cadeau d’Anne Marie.
Nous menons à bien notre mission d’achat de veste et chaussures destinés aux enfants et pour laquelle Anne Marie, Marguerite et Jean Marie nous ont confié une somme d’argent.
Nous laissons la veste et les chaussures à Chorol et nous rendons à Sharnos en taxi.