Ladakh 2011

Publié le 27 novembre 2011


Cinq personnes parmi lesquelles des membres de notre association Epicéa se sont rendus au Ladakh au mois de septembre de cette année 2011.
La rencontre avec cette belle culture bouddhiste lamaïste, les paysages splendides de cette région montagneuse et désertique en a ravi plus d’un.
Le point d’orgue en a été la rencontre avec les populations et plus particulièrement les habitants de la vallée de Shara avec lesquels nous avons pu partager des moments de vie intenses.

Au Ladakh, en septembre, les travaux longs et pénibles de ramassage et collecte de la récolte d’orge sont terminés. Les bottes blondes sont stockées pour le séchage dans l’ attente des différents procédés traditionnels pour en extraite la graine. Cet orge, réduite en farine, sera consommée durant toute l’année par la famille et constitue la nourriture de base.
C’est un moment de répit apprécié et les familles s’activent alors à des travaux moins harassants tels que le traitement de la récolte des graines de moutarde (foulage, vannage, lavage etc..) Ces graines seront broyées pour en extraire l’huile destinée à la cuisine.
Le labour de longs sillons permet de mettre à jour les pommes de terre arrivées à maturité et ce travail de ramassage requiert la participation de toute la famille. Afin de garantir une bonne conservation, la récolte, le plus souvent, sera enfouie dans une fosse creusée dans la terre à 1m de profondeur afin de la garantir des méfaits des froides températures hivernales.

Les enfants sont occupés à l’école entre 10 heures et 16 h 30 heures. Après les cours, ils vaquent à de menus travaux domestiques : ramassage quotidien de bouses de dzos (hybride entre le yak et la vache) afin de les faire sécher et servir de combustible( pour un chauffage d’appoint d’hiver), lessive, vaisselle, garde des tout petits etc... Et révision des leçons etc...

Cette année, quelques très jeunes garçons ont été appelés au monastère de Thiksey en qualité de moine novice. La religion tient une grande place dans la société ladakhie et chaque famille se doit d’envoyer son cadet au monastère. La structure religieuse prend alors en charge l’éducation spirituelle et temporelle de l’enfant ainsi que tous les frais afférents à son éducation. L’enfant, l’adolescent ou l’adulte peut à tout moment quitter la vie monastique s’il le souhaite.

Grâce à un don important d’un généreux donateur, notre association a décidé de mettre en place un projet de plantation d’arbres fruitiers afin que chaque enfant de chaque famille puisse bénéficier des bienfaits vitaminiques des fruits qui restent un bien de consommation inaccessible à la plupart des villageois.
Abricots, pommes et noix peuvent être cultivés à ces altitudes certes élevées mais dont la terre limoneuse est prodigue quand elle reçoit l’eau nécessaire à l’épanouissement de sa qualité agricole.
Le printemps est l’époque la plus favorable à la plantation des arbres fruitiers dans cette région de désert montagneux qu’est le Ladakh. Cependant, en présence des membres de notre association qui ont fait le déplacement, une cérémonie symbolique a été organisée par notre ami Thardos et, en compagnie des villageois, un premier pommier a été planté sur un terrain communal destiné à en recevoir d’autres autour du mois de mai.

Thardos est notre correspondant local de l’association et l’un des responsables du développement de nos projets.
Des outils informatiques lui ont été proposés pour l’aider dans sa tâche de gestionnaire et faciliter les échanges d’informations avec les membres du bureau d’Epicéa... dans la mesure des possibilités locales sachant que l’accès à Internet est très aléatoire et problématique au Ladakh, (nous en avons fait l’expérience...)
De plus, Thardos a été été chargé, pour une durée de 5 ans,de représenter et conduire les différents projets élaborés par la communauté des villageois en qualité de Sarpanch (maire local).
Il représente également les intérêts de la population de sa région auprès du gouvernement local en qualité d’élu...

Un projet de construction d’une salle de bain communale a été alors initié grâce à l’aide financière apportée par Epicéa et qui répondait à une demande locale. Les matériaux nécessaires (bois, réservoir de stockage d’eau, etc..) doivent être achetés mais la construction du bâtiment se fera grâce à la participation bénévole de tous.

En fin de séjour, pour notre plus grand plaisir et celui de toutes les personnes qui l’ont partagé, un grand bus a été loué pour la journée et nous avons ainsi pu visiter 3 des principaux monastères de la région de Leh en compagnie de la plupart des femmes (et quelques enfants) du village de Sharnos.
Cela a été un grand moment d’émotion, d’échange et de partage qui a clôt notre séjour au Ladakh et dont nous gardons un souvenir ému, intime et très puissant.