Le pourquoi des parrainages

Publié le 31 mars 2010


Lors de mon dernier séjour au Ladakh, en mai, grâce à la collaboration de Lotus et Thardos, nous avions visité les familles les plus nécessiteuses afin d’établir les fiches de parrainage. Il faut savoir qu’il n’y a aucune ressource financière pour ces familles là et qu’elles ont les plus grandes difficultés à faire face aux frais de scolarités.

L’accès à l’école gouvernementale est gratuit pour tous les enfants. Les uniformes, souvent, passent d’un enfant de la famille à un autre et sont dans un piètre état. Les fournitures scolaires sont réduites à leur strict minimum. Le souci premier des parents est de fournir la nourriture en priorité et cela même ne peut se faire sans l’aide de voisins compatissants qui, bien que modestes, donnent à l’occasion du lait ou un peu d’argent pour acheter le riz et le thé indispensables.

L’aide apportée ici servirait à soulager les parents de l’achat annuel d’un uniforme et de tout autre dépense à caractère scolaire. D’autre part, l’institutrice veille quotidiennement à une hygiène corporelle décente.

L’éducation est très importante pour ces familles et, souvent, les enfants doivent abandonner l’école faute d’argent pour l’achat des fournitures, uniforme, livres, etc.... Alors, les familles qui n’ont pas les moyens n’ont d’autre choix que de marier leurs filles, sans qu’elles aient la chance de choisir leur futur. Je pense qu’il est important d’aider ces filles en priorité. Si elles sont accompagnées financièrement, elles pourront choisir un métier qui leur permettra de maitriser leur futur et d’avoir une vie indépendante et libre.

Toutes les tranches d’âge parmi ces enfants garçons et filles ont besoin d’être aidées.

Cependant, l’aide aux plus âgés des étudiants permettra à ceux ci de pouvoir aider eux mêmes leurs frères et soeurs cadets à la fin de leurs études ou de leur apprentissage.

La réussite scolaire des aînés est donc très importante sur le plan de l’indépendance acquise par une formation universitaire ou professionnelle qui donnera un travail rémunéré et sera également un facteur d’émulation pour les cadets. C’est alors toute la famille qui, de ce fait, aura pu accéder à de meilleures conditions de vie.

Des exemples concrets ont démontré l’efficacité de ce mécanisme au sein des familles.
Exemple concret à Sharnos : un garçon aîné issu d’une famille pauvre et ayant bénéficié de soutiens financiers durant ses études est devenu un haut fonctionnaire et prend en charge les études secondaires et universitaires de ses cadets, tout en aidant sa famille.

Francine